Ô toi merveilleux enfant

Ga-Ja

Un voyage, on parle du temps qui passe.

Le temps travaille notre visage, notre corps et l’illusion de l’âge s’installe.

Je dis illusion, puisqu’une vie bien vécue, est composé d’un présent qui dessine une nouvelle vision de l’âge.

*

Ô toi merveilleux enfant

Toi qui marche illuminé

Au milieu des champs

Comme fou délirant

Toi dont le rire

Résonne au soleil du matin

Comme tintement de cloche

Au voyageur perdu dans la tempête

Ô toi merveilleux enfant

Toi dont les jeux les plus cosmiques

Sont de fendre les vieilles souches des champs

A grand coup de bâton en ricanant

Toi qui vois des dragons merveilleux

Dans les feuilles dansant au vent

Des chevaux fantastiques

Dans les nuages passant au loin

Des ballets célestes

En les ombres et les roches de la rivière

Ô toi merveilleux enfant

Toi qui voyage au loin

Au loin là-bas sur les mers

Assis sur ton rocher, au bord de l’étang

Toi qui marche lentement

Courbé sur ta canne

Toi au sourire illuminé

Aux yeux comme brindilles

Toi qui as quatre fois mon âge

Et pourtant toute la fraîcheur

De mes années oubliées

Ô toi merveilleux enfant

Toi qui as su vieillir

Sans jamais en atteindre

Toute la lourdeur de l’âge

Je te salue…

Une chanson de Richard Séguin – L’Ange Vagabond (chanson à propos de Jack Kerouac)

 

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