J’ai souvent entendu cette réflexion qu’il nous faut traverser la nuit la plus noire pour découvrir la lueur qui nous en fera sortir, et je ne sais toujours pas si c’est une vérité ou une réalité à laquelle nous ne pouvons pas échapper.
Vivre sa quête personnelle, sa singularité demande de revenir à l’essentiel. Toutes les formes de jeux qu’offre la vie sont divertissantes, toutes les formes de débat sur des sujets infinis sont aussi amusantes, mais il existe quelque chose de plus intense, de plus substantiel et apaisant.
Vivre c’est porter une attention à ce qui est. C’est prendre conscience que les événements qui se produisent et que nous vivons ne nous appartiennent pas, ils sont simplement l’instant qui se produit. Bien que nous nous identifiions souvent à ces événements, avec un peu de recul, on peut se rendre compte qu’ils n’ont rien à voir avec nous.
Vivre notre singularité et assumer notre condition de passeur à travers cette vie terrestre nous amène à cesser de nous définir en fonction de notre relation avec les événements, avec les émotions, avec les pensées, et simplement les laisser aller et venir.
Il n’est pas facile d’adopter cette perspective du passeur, où nous portons moins d’importance à ce qui est fait qu’à ce que nous sommes. Que ce soit un accident, une perte d’un être cher ou un obstacle, les événements peuvent être parfois douloureux, mais ils ne doivent pas devenir la nouvelle perspective de notre vie. On apprend à lâcher prise si nous voulons continuer à avancer.
C’est en continuant à avancer, en assumant notre condition humaine impermanente qu’il nous est possible de prendre conscience que nous ne sommes jamais la parole qui s’exprime dans notre tête, nous sommes le passeur qui l’entend.
Une pièce musicale de Wasis Diop – Le passeur
Les paroles sur https://lyricstranslate.com/fr/Wasis-Diop-Le-Passeur-lyrics.html
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