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C’est mon propre chemin, et seulement le mien. D’autres personnes peuvent s’y joindre, et marcher avec moi, mais je n’ai pas encore trouvé une personne qui ait la capacité de marcher à ma place.

C’est ce que j’ai compris à la suite d’un voyage en Inde au cours de mon passage de 17 à 18 ans. Je me rendis dans les contreforts de l’Himalaya, à Leh au Ladakh, pour me plonger dans la nature entourée de montagnes. Des flancs de montagnes et des sommets qui nous permettaient de changer de perspective, de voir la petite ville et la vallée autrement.

Je me souviens d’une journée ou au sommet d’une petite montagne, je voyais passer les ombres des nuages sur la terre et lorsqu’un avion passa, il était plus bas que moi.

Quand on pénétrait dans le flanc de la montagne, on avait l’impression d’entrer dans un temple, où la pierre, les arbustes, les petites fleurs et les oiseaux racontaient le rituel de la vie immense. Tout comme dans un temple, l’ensemble créait un silence majestueux.

Je marchais ainsi, impressionné par la beauté du lieu et par son silence. Je m’arrêtai souvent pour profiter de ce moment. C’est à cet endroit que j’ai compris les bienfaits de la paix de l’esprit, puis, un peu plus tard l’importance de l’entraînement de l’esprit. Avant de partir, dans mon petit appartement à Québec, je pratiquais la méditation et j’avais appris à ralentir le flux de mes pensées.

Dans ce lieu qui m’a permis de sortir de ma zone de confort, sur la montagne à la fois si étrange et splendide, je perçus par contraste et avec encore plus d’acuité le babillage de l’esprit en moi. Même si je profitais de ce lieu, je ressentais que mon attention était altérée par un défilement de pensées. C’était une expérience saisissante, le babillage que faisaient mes pensées qui défilaient, comme si je devais être plus important que ce lieu magnifique.

 Dans la vie courante au Québec, le babillage des pensées semble se fondre dans le bruit de la vie urbaine. Mais à Leh, j’avais l’impression que le babillage de mes pensées remplissait tout l’espace et allait jusqu’à accoler l’étiquette de temple à ce lieu.

Ce fut pour moi un point de bascule pour entreprendre une démarche afin de réduire le babillage des pensées afin de me permettre d’être en relation plus directe avec la nature.

Cette vie, c’est mon propre chemin, et seulement la mienne. D’autres personnes peuvent s’y joindre et marcher avec moi, mais je n’ai pas encore trouvé une personne qui ait la capacité de baisser le volume de mes pensées à ma place.

Une chanson de Tara – Dharamsala

Les paroles sur dans le texte sous la vidéo

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