Se réapproprier

Se pourrait-il que nos pensées aient une place importante dans notre représentation du monde ? Je crains bien que oui. Si nous laissons libre cours à nos pensées, nous pouvons dériver fortement. Nous l’expérimentons tous au quotidien, même si nous n’en avons pas conscience.

Il arrive que nous voulions éviter quelque chose, que ce soit une perte, un conflit ou une personne et trop souvent, cela finit par se concrétiser.

Le verre d’eau rempli à la mi-hauteur est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Ce qui fera initialement la différence c’est notre état d’esprit. Plus on regarde ce verre à moitié vide, plus nous ferons en sorte de le vider, et l’on vérifie forcément qu’on avait raison. Et plus on regarde ce verre à moitié plein, plus on s’assure de le remplir. Quelle que soit la pensée avec laquelle on regarde le verre, on consolide donc toujours la justesse de ce que l’on observe et de ce que l’on croit.

Le fait d’entretenir certaines pensées plus que d’autres va influencer notre future réalité. L’état d’esprit dominant est imprégné de nos pensées dominantes. Si nous vivons une déception et que nous ne prenons pas garde aux émotions vécues, nos pensées peuvent nous amener dans des voies que nous ne désirons pas réellement. On dira alors que les gestes ou les mots ont dépassé la pensée. Reconnaître l’importance de nos états d’âme nous donne les moyens de transformer notre vie.

Il est possible, par les différentes techniques d’entraînement de l’esprit, d’entretenir les pensées et les émotions que nous désirons et laisser passer celles qui nous dérangent. En apprenant d’abord à être conscients de ce qui nous traverse l’esprit, même et surtout aux moments les plus anodins, nous pouvons développer cette capacité à mieux connaître et mieux orienter leur contenu.

Un ami me disait l’autre jour qu’il avait horreur qu’une mélodie s’incruste dans sa tête et y demeure une partie de la journée. Si nous avons peur de l’entendre, elle restera comme pour nous narguer. Cependant, si consciemment nous nous mettons à fredonner deux à trois fois une mélodie différente, nous allons reprendre le contrôle. 

Donc, si nous observons un verre avec le désir de combler un manque, nous allons surtout voir le déficit. En ayant une disposition d’esprit apaisé et dans l’ouverture et l’acceptation, nous pouvons mieux apprécier ce qui est.

On peut ainsi considérer que nous pouvons nous réapproprier notre capacité d’agir sur notre réalité. Si nous mettons toute notre énergie sur la présence d’un obstacle dans notre vie, nous allons maintenir l’opposition. Si nous changeons de perspectives, et nous portons notre attention sur des voies de passage, tout devient plus fluide.

Une chanson J’ai la tête en gigue de Jim Corcoran et Bertrand Gosselin interprétée par Pierre Lapointe et Luc De Larochellière

Les paroles sur https://laboiteauxparoles.com/titre/42634/j-ai-la-tete-en-gigue

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