Les ombres

Le soleil du matin illumine le banc près du gros arbre dans le parc. Puis, après quelques minutes, le banc semble disparaître dans l’ombre des nuages, ou c’est le gros arbre qui en ajoute, je ne sais plus.

Le banc s’est quelque peu effacé, et cela ne vient pas de lui. Les jeux d’ombres et de lumière nous permettent de voir différemment un objet.

Que se passerait-il si nous poursuivions une quête afin de faire disparaître ce qui voile les choses, les ombres ? Après tout, les ombres tentent de faire disparaître les choses et les gens. Rêver d’un monde meilleur implique-t-il de faire disparaître ce qui porte ombrage ?

Probablement que je disparaîtrais, comme l’ensemble des personnes et des objets qui m’entourent. Car chacun produit, sans même s’en rendre compte, une ombre. Seule la lumière ne peut en produire.

Ce que nous apprend le fantasme de la perfection d’un monde avec une luminosité parfaite, c’est que rien ne pourrait survivre.

La quête de la bonne vision qui transcenderait l’acceptation de l’interdépendance des éléments de la vie ne peut que dénaturer le monde.  

Il en est de même de toute démarche extrême qui nie la diversité de notre monde et de notre nature.

Une pièce musicale de Ludovico Einaudi – Ombre

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