Dès le début de l’humanité, les humains ont eu recours pour se comprendre et comprendre le monde à la magie, au divin et à la mystique.

La magie, car ce qui arrive n’arrivait pas à expliquer les phénomènes qui se passaient. Par la magie, il est possible de donner du sens par le recours au surnaturel.

Le divin réfère au chef d’orchestre envers lequel nous avons une obligation d’obéir si nous voulons éviter les foudres divines.

Par mystique, cela permet aux humains de se réapproprier leurs capacités d’agir sur le monde matériel par le biais de rituels spécifiques.

Aujourd’hui encore, de tous ces éléments, nous retrouvons encore chez l’enfant la pensée magique et la soumission à la toute-puissance. Il s’agit d’une étape du développement de l’enfant où il croit découvrir que ce qu’il pense peut agir directement sur le monde.

Cette étape est importante pour le développement, car elle pousse l’enfant à sortir de ce qu’elle connait. Elle repose sur cette conception qu’il faut croire pour obtenir le résultat attendu et qu’à défaut de croire on ne peut que rater son coup. Cela entraine lorsque très présent à l’âge adulte, à des superstitions et croyances irraisonnables.

Avec l’éducation et l’âge adulte, la pensée subit en quelque sorte une inversion de perspective. C’est par la capacité de reproductibilité des faits, qui fait office de preuve, que nous pouvons affirmer que cela est vrai et réel. Si comme personne, nous réussissons à reproduire le même résultat que d’autres avant nous, nous sommes alors dans la bonne voie. D’ailleurs, l’industrie du plaisir et de la consommation en a bien compris les principes.

De plus en plus de voix s’élèvent pour souligner que ce qui est connu ne peut pas se définir sans ce qui nous est inconnu, que la pensée magique et la pensée rationnelle ont des liens utiles, ne serait-ce pour susciter la créativité, l’intuition et sortir des cadres établis. Plutôt que de nier l’une ou l’autre, ils en font un sujet d’étude et proposent des théories ou des représentations du monde qui prennent en compte la position de l’expérimentateur, devenant plus hors de l’expérience, le concept de la double causalité, qui entend faire le lien entre science et spiritualité, ou d’une perspective quantique pour aborder l’inexplicable.

Nous sommes appelés à dépasser la vision fragmentaire de notre monde, à sortir d’une perspective duelle pour embrasser une approche globale.

Une pièce musicale de Mark Eliyahu – Open Sky

COPYRIGHT – DROIT D’AUTEUR 2022 – Daniel Jean – Vous pouvez copier ce texte en indiquant la source dandanjean.wordpress.com, SVP ne pas modifier les textes et le contenu sans approbation, merci.