Ram Dass

Quand vous sortez dans les bois et que vous regardez les arbres,

vous voyez tous ces arbres différents.

Et certains d’entre eux sont tordus, et d’autres sont droits, et certains sont toujours verts, et d’autre sont n’importe quoi.

Et tu regardes l’arbre et tu le permets.

Vous voyez pourquoi c’est comme ça.

Vous comprenez en quelque sorte qu’il n’y avait pas assez de lumière, et donc ça a tourné dans cette direction.

Et ça ne vous émotionne pas.

Vous le permettez.

Vous appréciez l’arbre.

Dès que tu t’approches des humains, tu perds tout ça.

Et tu dis constamment

« Tu es trop ça, ou je suis trop ça. ’

Cet esprit juge entre en jeu.

Et donc je m’entraîne à transformer les gens en arbres.

Ce qui veut dire les apprécier comme ils sont.

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Notre dépendance crée une situation susceptible de transformer véritablement les parties concernées. En acceptant de demander de l’aide, nous permettons à notre entourage de rendre service et de répondre ainsi au besoin d’altruisme que nous ressentons tous. En vivant sans tension notre dépendance, nous aidons ceux qui nous entourent à se libérer de leur propre peur liée à la perte d’autonomie. En revanche, si elle provoque en nous colère ou résistance, nous engendrons de la souffrance, puisque nos sentiments mettent mal à l’aise ceux qui s’occupent de nous.

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Hormis le handicap physique, rien n’est plus angoissant que la perspective de la sénilité. C’était en tout cas ce que je redoutais le plus avant mon attaque. Pourtant quand nous entrons dans la dimension spirituelle de la conscience, nous constatons qu’elle est infiniment plus vaste que le mental et qu’elle demeurera omniprésente. Il importe peu alors d’avoir toute sa tête.

Ram Dass dans Vieillir en pleine conscience

Une pièce musicale de Dr. L. Subramaniam, Jean Luc Ponty, Billy Cobham