La prochaine étape

Qu’est-ce que l’on penserait de la période de l’enfance si nous entrions dans la vie par la vieillesse et que nous approchions l’étape de l’enfance ?

Beaucoup d’entre nous anticiperaient l’étape de l’enfance, car elle nous ferait avancer dans la vie sans trop savoir ce que nous voulons vraiment. L’enfance nous ferait composer avec peu de connaissances et peu d’expériences. Ils craindraient de ne pas avoir les mots pour exprimer ce qu’ils vivraient. Ils craindraient de ne pas avoir suffisamment conscience de ce qu’ils vivraient. Ils craindraient de choses anodines comme la solitude, le silence, les ombres et la noirceur.

Ils craindraient de devenir moins autonomes pour réaliser les activités de la vie quotidienne. Ils anticiperaient le nombre de fois qu’ils devraient chuter afin d’essayer de pouvoir trouver l’équilibre pour marcher ou encore pour faire du vélo.

Bien que ces faits soient vrais, la réalité est toute autre. L’enfance, lorsqu’il n’y a pas de maltraitance, est une période insouciante et belle malgré les blessures de l’expérience.

Lorsque nous regardons la prochaine étape de notre vie avec appréhension, on ne peut que générer de l’anxiété. Cette anxiété vient de la croyance que le changement rend moins heureux.

Nous rendons un mauvais service à nous-mêmes et aux autres lorsque nous faisons de la prochaine étape de notre vie quelque chose à craindre. C’est aussi vrai pour le passage à la vie adulte, le passage à la vie familiale ou à la retraite.

La vie n’est pas un état stable. La vie est transformation. À la sortie d’une étape, on ne retrouve jamais l’état qui l’a précédée. Le point de bascule amène le changement.

 Alors, on peut découvrir un nouvel équilibre à partir de nos besoins et mieux s’adapter à ce que l’on est devenu. Chaque nouvelle étape fait de nous des êtres capables d’évoluer, de changer. Ceux qui apprennent à se défaire des anciens schémas découvrent une nouvelle façon de vivre le monde.

Une pièce musicale de Yom – Wayfaring Kid